De nombreuses biographies, historiques ou romanesques, des pièces de théâtres, et même des opéras, ont été consacrées à Sylla depuis le XVIème siècle. En voici une liste non exhaustive. LES BIOGRAPHIES HISTORIQUES - Salomo Zacharia, Lucius Cornelius Sulla als Order des romischen Freystaates, 1834: - Thaddaeus Lau, Lucius Cornelius Sulla, 1853: - Franz Dorotheus Gerlach, Marius and Sulla oder kampf der demagogie und der oligarchie, 1856: - Piero Cantalupi, La Guerra civile Sullana in Italia, 1892 - Eugen Linden, De Bello Civile Sullano, 1896: - Piero Cantalupi, La magistratura di Silla durante la Guerra Civile, 1900 - Carolina Lanzani, Mario e Silla, 1914 - Paul Leukwein, Der diktator Sulla and die heutig zeit, 1920 - Mario Attilo Levi, Silla, 1924 - George Philip Backer, Sulla The Fortunate, 1927: - Carolina Lanzani, Lucio Cornelio Silla dittatore, 1936: - Jérome Carcopino, Sylla ou la monarchie manquée, 1942: ''Non, il ne s'inclinerait pas devant le sénatus-consulte qui l'exilait dans le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Etant tout à la fois, il ne condescendrait pas à redevenir quelque chose. Plutôt que cette humiliation, il préférerait n'être rien dans la république, et dépouillant ses pouvoirs d'un coup, rester Sylla sans eux'' (p.207). - Ida Calabi, I commentarii di Silla come fonte storica, 1951:
- Ernesto Valgiglio, Silla e la crisi republicana, 1956: - Hans Volkmann, Sullas Marsch auf Rom: der Verfall der romischen Republik, 1958: - Vicenzo Sambito, La dittatura di Silla, 1963 - Ernst Badian, Lucius Sulla: the deadly reformer, 1970 - James Allen Barthelmes, The sullan senate and the army, 1978 - Arthur Keaveney, Sulla, the last republican, 1982: - François Hinard, Sylla, 1985: "On ne connaît pas la date exacte de l'abdication de Sylla. Ce qu'on sait, en revanche, c'est qu'elle eut lieu avant la fin de l'année 81, avant que les consuls de l'année suivante ne prissent, le 1er janvier, au Capitole, leurs auspices. Tout était apparemment rentré dans l'ordre puisque les institutions fonctionnaient à nouveau'' (p.259). - Theodora Hantos, Res publica constituta: die verfassung des dictators Sulla, 1988 - Fréderic Hurlet, La dictature de Sylla: monarchie ou magistrature républicaine?, 1993: - Mari di Bella Farina, Sulla, the rise of a revolutionary republican, 1997: - Volfram Letzner, Lucius Cornelius Sulla, Versuch einen biographie, 2000: - Giovanni Brizzi, Silla, 2004: - Giuseppe Antonelli, Silla, l'ultimo dittatore dell'antica Roma, 2004: - Karl Christ, Sulla, 2006: - Federico Santangelo, Sulla, the elites and the empires, 2007: - Anton Korolenkov, Sulla, 2007 - François Hinard, Sullana Varia: aux sources de la première guerre civile romaine, 2008:
''Le personnage de Sylla est apparu très tôt comme le symbole fascinant de l'aristocratie, élégant, courageux et affable, devenu un tyran sanguinaire''. - Jörg Fündling, Sulla, 2010 - Mirko Rizzotto, Res Gestae, Lucius Cornelius Sulla Felix, 2012 LES ROMANS - Léon Daudet, Sylla et son destin, 1922: ''Au Forum, qu'il en soit de même et à l'assemblée et partout! Laisse-toi assaillir, Sylla, et insulter et outrager et couvrir d'arguments médiocres, guettant, chez ton homme, le défaut de la cuirasse et le trou du discours. Puis, sa première impulsion et impétuosité dépensée, saute dessus à ton tour, avec toutes tes forces, et ne le lâche qu'écrasé et anéanti''. (p.69) - Mili Vikientievich Ezersky, Marius et Sylla, vers 1930, version russe jamais traduite: - Peter Green, The sword of pleasure: being the Memories of the most illustrious Lucius Cornelius Sulla, 1957: - Colleen Mac Cullough, The first man in Rome, 1990: ''Sylla le raccompagna jusqu'à la porte, et, arrivé là, lui tendit la main en souriant, lèvres closes; car personne ne connaissait mieux que leur propriétaire l'effet de ses canines longues et pointues. Pas question de lancer à Caius Julius César un sourire à lui glacer le sang. Non, mieux valait le choyer et le courtiser. Ignorant tout de la proposition que le sénateur avait autrefois faite à Marius, Sylla en était arrivé aux mêmes conclusions: quel meilleur moyen d'impressionner les censeurs, et les électeurs, que d'avoir une Julia pour épouse?'' - Colleen Mac Cullough, The grass crow, 1991: ''Sylla resta seul face au soleil couchant, sentant à peine le poids insignifiant de la couronne d'herbe, les larmes coulant sur son visage ensanglanté, incapable de ressentir autre chose qu'une folle exultation qu'il n'était pas certain de pouvoir endurer''. - Colleen Mac Cullough, Fortune's favourites, 1993: ''Vous voulez restaurer la puissance de Rome tout en faisant de moi, son sauveur, votre esclave, le transformant en une créature aussi servile et aussi médiocre que vous! Sachez donc, pères conscrits, que Sylla est de retour et qu'il peut réduire votre cité à néant! J'aurais pu jeter sur vous, comme des loups contre des agneaux, mon armée qui, campant dans la campagne, n'attend qu'un signe de moi pour vous anéantir. Depuis que j'ai pénétré dans l'enceinte du Sénat, j'ai agi au mieux de vos intérêts. Et je continue. Pacifiquement. Gentiment. Mais vous abusez de ma patience. Permettez-moi donc de vous avertir. Je serais dictateur aussi longtemps qu'il le faudra''. - Bernard Simiot, Moi, Sylla, dictateur, 1993: ''Moi, Lucius Cornelius Sylla, détenant la magistrature suprême, j'ai renoncé à des honneurs et à des pouvoirs qu'aucun Romain n'avait connus avant moi. J'avais reçu ceux-là sans vanité, j'ai exercé ceux-ci sans faiblesse. Un jour, à la foule des citoyens rassemblés sur le Forum, j'ai dit que je cessais d'assumer les fonctions confiées par le Sénat. Personne n'a protesté ni applaudi. Silencieuse, la multitude paraissait frappée de terreur''. - Jutta Deegener, Sulla, roman über di spätzeit der römischen republik, 1998 - Davide Mosca, Silla, il figlio della Fortuna, 2003: ''Le destin commande la vie. Moi, Lucius Cornelius Sylla Felix, je suis le fils du destin. Maintenant, il est là, avec moi… J'ai tout vu: la rage des armées, le sol teinté de sang rouge encore chaud, les cités brûlées, les hommes devenir des bêtes. J'ai rencontré toutes sortes de personnes: des consuls en colère et des sénateurs avides, de valeureux soldats et des tribuns avides, de grands politiciens et de petits chevaliers. J'ai vécu beaucoup de vies différentes: j'ai été commandé et j'ai commandé, j'ai courbé la tête et j'ai fait courber la tête, victime et auteur de violences''. - Davide Mosca, Silla Imperator, 2006: Davide Mosca a osé: ''Aurelia Cotta m'attendait sous le temple des Dioscures. Elle tenait son jeune fils par la main. ''Je voulais que tu le voies''. ''Pourquoi ?'' ''C'est ton fils''!!! - Josep Maria Albaigès, Sila, el ultimo republicano, 2009: - Jorge Ferraro, El quinto infierno, 2009:
LES OPERAS Giovanni de Gamerra a écrit un petit livret en vers sur Sylla, Lucio Silla, qui a été mis en opéra par Mozart, en 1772, puis par Pasquale Anfossi, en 1774: Dans cet opéra italien en trois actes, il s'agit de plusieurs histoires d'amour fictives et dramatiques. Ainsi, Silla convoite Giunia, la fille de Caius Marius, déjà mort. Mais Giunia est amoureuse de Cecilius, partisan de Marius et ami de Cinna. De son côté, Cinna est amoureux de la sœur de Silla, Célia. Silla, avec l'aide de son ami Aufidius, veut obliger Giunia à l'épouser. Cecilius complote pour tuer Silla avec l'aide de Giunia. Tous deux sont pris sur le fait et emprisonnés. Finalement, Silla pardonne à Cecilius, le libère, et renonce à la dictature. Etant arrivé à la conclusion que la magnanimité est un bien plus grand que le pouvoir, il libère tous les prisonniers politiques et donne la liberté au peuple romain.
LES PIECES DE THEATRE - Etienne de Jouy, Sylla, tragédie en cinq actes et en vers, 1821: ''De quels crimes, Sylla, punis-tu les Romains? Du crime d'accepter les fers que je leur donne, Et d'oser espérer que Sylla leur pardonne''. - Alfred Mortier, Sylla, tragédie en quatre actes et en vers, 1913: ''On murmure, il est vrai, que j'ai Rome asservie, Que Sylla croit conduire et ne fait qu'opprimer. Qu'il sait se faire craindre et non se faire aimer. Il se peut. Mais l'amour est une arme indécise, La terreur un épieu contre quoi tout se brise. J'aime mieux qu'on me craigne et je laisse l'amour A ces hommes d'Etat auxquels paraît trop lourd Le fardeau du pouvoir alourdi de la haine''.
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