- LA COURONNE D'HERBE - Selon Pline (Histoire Naturelle, XXII, 12) ''Le dictateur Sylla a écrit qu'étant légat dans la guerre des Marses, la couronne de gazon lui fut décernée par l'armée, près de Nola". Mais quelle prouesse militaire a bien pu réaliser Sylla pour pouvoir obtenir la prestigieuse couronne d'herbe? La corona obsidionalis... Cette prestigieuse récompense militaire romaine a été tirée des oubliettes de l'Histoire grâce à Colleen Mac Coullough. La romancière australienne insiste tellement sur la relation entre Lucius Sylla et cette décoration qu'elle a donné le titre La couronne d'herbe à l'un de ses livres de sa série "Les maîtres de Rome". Et lorsque Sylla finit par obtenir son "Saint Graal" voici ce qu'elle a écrit: 'Sylla resta seul face au soleil couchant, sentant à peine le poids insignifiant de la couronne d'herbe, les larmes coulant sur son visage ensanglanté, incapable de ressentir autre chose qu'une folle exultation qu'il n'était pas certain de pouvoir endurer''. De quoi créer toute une nouvelle mythologie moderno-antique et d'attiser notre légitime curiosité! Face à ce roman devenu un classique de la littérature antique, cherchons à expliquer les vrais faits historiques. La couronne d'herbe dans les sources Quelles sont les sources latines ou grecques qui évoquent la couronne d'herbe? Pline tout d'abord: "celle-là seule était donnée par les soldats au général. On l'appelait aussi obsidionale, quand un camp tout entier avait été délivré d'un siège et préservé de quelque affreux désastre. S'il faut regarder comme une récompense éclatante et sacrée la couronne civique donnée pour avoir sauvé un seul citoyen, même le plus obscur, que penser de la conservation d'une armée entière, due à un seul homme? Cette couronne se faisait avec du gazon vert, pris à l'endroit même où les troupes sauvées avaient été assiégées; en effet, chez les anciens, c'était le signe suprême de la victoire que les vaincus présentassent l'herbe: par là ils déclaraient céder le pays, la terre même qui les avait nourris, et le droit d'y être enterré" (Pline, HN, Livre XXII, 4,2). La corona obsidionalis était donc la plus prestigieuse décoration que pouvait obtenir un citoyen romain. Polybe nous donne quelques précisions: "Il y a aussi des récompenses pour ceux qui défendent ou sauvent des citoyens ou des alliés. Ce sont ceux qui ont été délivrés qui couronnent eux-mêmes leur libérateur; s'ils refusent de le faire, le tribun les y contraint; ils doivent, outre cela, pendant toute leur vie, le même respect pour lui que pour leur père, et il faut qu'ils lui rendent tous les devoirs qu'ils rendraient à ceux qui leur ont donné la vie". La Bataille près de Nola Pline nous précise que Sylla a obtenu cette couronne "près de Nola", sans doute après une bataille. Sylla était "légat dans la Guerre des Marses" en -90 et au début de l'année -89, jusqu'à la mort du consul Lucius Porcius Cato, où il prit le titre de commandant général du front sud. Quelles sont les sources qui nous parle d'une bataille que Sylla mena près de Nola? Seul Appien nous parle d'une bataille que Sylla a livré près de Nola, la seconde année de la Guerre Sociale: "De son côté, Lucius Cluentius eut la grande insolence d'installer son camp à trois stades de Sylla qui était campé dans le secteur des monts Pompéiens. Ne pouvant tolérer cet affront et sans même attendre ceux de ses hommes qui étaient occupés à fourrager, Sylla marcha contre Cluentius et, dans un premier temps, il fuyait, vaincu, quand, renforcé par les fourrageurs, le voilà qui met en déroute Cluentius. Sur le moment, celui-ci transporta son camp plus loin; mais, rejoint par des Gaulois, il se rapprocha à nouveau de Sylla. Au moment où les deux armées étaient sur le point de s'affronter, un Gaulois de haute stature sortit des rangs en courant et provoqua en combat singulier un Romain, quel qu'il fût. Quand un Maure, de petite taille, qui l'avait affronté, l'eut tué, les Gaulois, saisis de panique, se sauvèrent immédiatement. L'ordre de bataille s'en trouva rompu et les autres troupes de Cluentius lâchèrent pieds elle aussi pour s'enfuir en désordre vers Nola. Sylla se lança à leur poursuite et en tua environ 30 000 dans cette course; et, comme les gens de Nola n'avaient ouvert qu'une porte pour les accueillir, afin d'éviter que l'ennemi ne s'engouffrât avec eux dans la ville, il en tua encore environ 20 000 autour des remparts. Parmi eux se trouvait Cluentius, qui mourut en combattant". Déjà, il y a eu deux batailles: l'une où Sylla fuit devant Cluentius avant de recevoir du renfort. Et une autre où Cluentius, après avoir reçu des renforts, s'enfuit finalement jusque sous les remparts de Nola. Cependant, Appien ne nous précise pas que Sylla ait sauvé ou délivré une légion assiégée (???), alors quelle légion Sylla aurait-il bien pu sauver pour que cela lui vaille l'honneur suprême d'obtenir la couronne d'herbe? La première bataille contre Cluentius? Victor Duruy, dans son Histoire des Romains, proposait l'hypothèse suivante: "Près de Pompéi, Sylla força, après un échec, les lignes du Samnite Cluentius et le poursuivit jusque sous les murs de Nola. Là, il trouva un camp formidable; une partie de ses légionnaires faillit y périr dans une attaque imprudente, mais il les sauva et reçut d'eux la plus belle des récompenses militaires, la couronne obsidionale". Mais... on ne lit nulle part dans les sources qu'une légion de Sylla a subi un échec devant les murs de Nola... Au contraire, d'après Eutrope, il ne perdit qu'un seul homme... A-t-il reçu cette couronne après avoir sauvé une légion après la première bataille contre Cluentius? A ce moment, Sylla est en train de s'enfuir, pas de gagner... Quelle légion est donc en déroute ou menacée de mort? La légion de Postumius Albinus Suivons Tite-Live pour un abrégé des événements: "Le légat A. Postumius Albinus qui commandait la flotte fut mis à mort par sa propre armée parce qu'il était discrédité à la suite d'une inculpation de trahison. Le légat L. Cornelius Sylla vainquit les Samnites sur le champ de bataille et prit d'assaut les deux camps. Cn. Pompée reçut la soumission des Vestins. Après avoir mené une campagne victorieuse et mis quelquefois les Marses en déroute, le consul L. Porcius tomba en prenant d'assaut leur camp". Donc: 1. Albinus est mis à mort par son armée. 2. Sylla, légat, bat les Samnites. 3. Le consul Porcius tombe face aux Marses. Intéressons-nous de plus près à l'armée de l'ancien consul Albus Postumius Albinus... Valère Maxime nous dit: "Et nos soldats, quelle exécrable légèreté ne montrèrent-ils pas envers A. Albinus, que sa naissance, ses vertus et toutes les dignités accumulées sur sa tête mettaient hors de pair! Sur des soupçons trompeurs et vains, ses troupes le lapidèrent dans son camp et, ce qui porte notre indignation à son comble, c'est que, insensibles aux prières et aux instances de leur général, les soldats lui refusèrent le moyen de se justifier" (Livre IX, 8, 3) A ce moment-là du conflit, c'est Sylla, le militaire le plus gradé proche de Pompéi, qui doit s'occuper de châtier cette armée et venger la mort du consulaire Albinus. Or, Sylla se garda bien de punir ces légionnaires. D'après Plutarque: "Dans cette même guerre sociale, ses soldats ayant tués à coup de bâtons et de pierres un de ses légats nommé Albinus, personnage consulaire, il laissa passer un tel crime sans en poursuivre les auteurs. Il se vanta même de son indulgence, disant à qui voulait l'entendre qu'ainsi ses soldats n'en seraient que plus ardents à la guerre, afin de racheter leur faute à force de vaillance". Une question se pose alors: l'armée de feu Albinus a-t-elle participé aux batailles contre Cluentius? Les sources nous donnent-elles quelques précisions? Tout d'abord Polyen: "Dans la guerre contre les alliés les soldats romains assommèrent, à coups de pierres et de bâton, Albinus, ancien officier. Sylla ne fit point de punition de cette faute, il crut qu'en usant d'indulgence envers les meurtriers, il les rendrait plus hardis à la guerre, et que se regardant comme coupables d'une grande faute, ils chercheraient à l'effacer par de grandes actions. En effet, on les vit faire des choses surprenantes dans les combats, comme s'ils eussent voulu faire oublier par là ce qu'ils avaient commis contre Albinus" (Ruses de guerre, Livre VIII, 9). Orose ensuite: "Alors qu'une armée romaine était allée assiéger Pompéi et que le consulaire Postumius Albinus, alors légat de Lucius Sulla, avait suscité contre lui la haine de tous les soldats par son orgueil insupportable, il fut tué à coups de pierre. Le consul Sulla affirma solennellement que le fait de verser le sang d'un concitoyen ne pouvait être expié, si ce n'est en répandant celui des ennemis: bouleversé par la prise de conscience de cette réalité, l'armée entreprit le combat de telle façon que chacun, pour sa part, voyait qu'il lui faudrait périr s'il ne remportait pas la victoire. 18 000 Samnites furent massacrés dans cette bataille" (Livre V, 18, 22). La précision est apportée par Orose: l'armée d'Albinus, sans doute une légion qui assiégeait Pompéi, a bien participé au moins à la seconde bataille contre Cluentius. Pour échapper à un chatiment que l'on suppose cruel (la décimation au minimum?), l'armée de feu Albinus n'a d'autre choix que de vaincre sur le champ de bataille. Ce qu'elle fait avec une ardeur sans faille. Sylla a ainsi démontré que la clémence envers les soldats est beaucoup plus utile qu'une punition si elle est bien utilisée. Après la bataille, Sylla a du dire à la légion d'Albinus que, par cette grande victoire, elle rachetait l'assassinat de l'ancien consul. Et cette armée, consciente d'avoir été sauvée de la mort par le général Sylla, décida alors de lui remettre la couronne d'herbe en remerciement. Cela voulait dire pour ces soldats qu'ils lui seraient dévoués et fidèles jusqu'à la mort. Cet acte correspond bien à la description de Pline: "Que penser de la conservation d'une armée entière, due à un seul homme?" C'est donc l'armée de Postumius Albinus, sauvée de la mort par la clémence de Sylla, qui lui décerna la couronne d'herbe. La clémence de Sylla était donc bien plus spectaculaire et payante que la clémence de César ;-) Post-scriptum: Et quand les légats de Marius arrivèrent un an plus tard pour prendre le commandement de troupes qui étaient désormais liées à Sylla jusqu'à la mort, que croyez-vous qu'il se soit passé? Ces soldats, dévoués à leur chef comme à leur propre père, refusèrent tout simplement d'être dirigés par un autre général...
- L'ENIGME DE LUCIUS IUNIORE -
Lucius Cornelius Iuniore, le fils aîné de Sylla, aurait eu pour mère Metella à suivre Plutarque. Cependant, quelques indices et une relecture attentive des sources nous inviteraient plutôt à contredire l'historien grec... Le fils aîné de Sylla apparaît à la fin des Mémoires laissées par l'ancien dictateur. Plutarque nous rapporte ce qu'il a lu: "Non seulement Sylla prévit sa mort, mais il l'annonça même en quelque sorte; car, deux jours avant que de mourir, il mit la main au vingt-deuxième livre de ses Mémoires, où il rapporte que les Chaldéens lui avaient prédit qu'après avoir mené une vie glorieuse, il mourrait au plus haut point de sa prospérité. Il ajoute que son fils, mort peu de temps avant Metella, lui avait apparu en songe, vêtu d'un habit misérable, et, debout près de lui, il priait son père de terminer toutes ses affaires pour venir avec lui auprès de sa mère Metella, vivre en sa compagnie dans le repos et la tranquilité''. Quelle autre source nous parle de Lucius Iuniore? Une seule: Sénèque: "Lucius Sylla perdit son fils, et cette perte n'arrêta ni le cours des guerres, ni son indomptable ardeur à frapper ennemis et concitoyens, et ne laissa pas supposer qu'il n'eut adopté du vivant de son fils ce surnom d'Heureux, prit après sa mort" (Consolation à Marcia, XII). Iuniore fils de Metella? Par Sénèque, nous apprenons que Sylla a perdu son fils avant de se faire attribuer son surnom de Felix par le Sénat. Cet événement se déroulant après la Bataille de la Porte Colline, soit en novembre -82, Lucius Iuniore décéda dans le courant de l'année 82. Quant Iuniore est-il né? Si nous suivons Plutarque, qui le donne comme fils de Metella, alors Lucius Jr serait né au plus tôt à l'hiver 87. En effet, Sylla épouse Metella juste après la mort de Marcus Aemilius Scaurus, qui est survenue en -88, probablement au cours de l'hiver. Toujours selon Plutarque, Iuniore serait décédé à l'âge de 5 ans au maximum. Compte-tenu de la mortalité des enfants en bas-âge de l'époque, cette perte, bien que très triste, arrivait souvent dans les familles romaines. Selon Sénèque cette fois, ce décès d'un enfant en bas-âge n'affecta pas Sylla plus que cela... Jusque là, tout semble donc conforme au récit antique. Cependant... ...Cependant, plusieurs éléments nous permettent d'émettre un doute sur cette version. La fuite vers Athènes Un épisode est particulièrement intéressant, rapporté par Appien. En -84, Sylla envoya une lettre au Sénat où il disait ceci: "Ses ennemis l'avaient inscrits sur la liste des ennemis publics, qu'ils avaient rasés sa maison et mis à mort ses amis, et que sa femme et ses enfants avaient eu bien de la difficulté à se réfugier auprès de lui". Cet épisode de la fuite vers Athènes se déroule en -87, alors que Marius et Cinna font règner la terreur à Rome. Les amis de Sylla, Lucius et Gaius Caesar, Catulus, Publius Crassus, Marcus Antonius et quelques autres sont tous mis à mort. Dans ce règlement de compte, même une femme comme Metella Dalmatica n'est plus à l'abri des représailles de Marius. Toute la famille de Sylla doit donc fuir vers Athènes. Mais que doit-on lire par "sa femme et ses enfants"? Si cela concerne les enfants de sa femme, alors il s'agit des enfants de Scaurus: Aemilia, qui a entre 10 et 12 ans, et Marcus, alors âgé d'environ 7 ans. S'il s'agit des enfants de Sylla, alors nous avons Cornelia, veuve de Quintus Pompeius Rufus, avec ses deux enfants, Pompeia, environ 3 ans, et Quintus, un an à peine. Et éventuellement Lucius Jr, nourrisson d'environ six mois. Il nous faut alors imaginer la fuite difficile de la famille de Sylla, avec autant d'enfants en bas-âge, cherchant à fuir l'Italie avec la garde prétorienne de Marius prête à tout pour les retrouver! Changer de cachettes... parcourir les routes la nuit... chercher un navire pour s'embarquer... On croirait du roman sauf qu'il s'agit d'une Histoire bien réelle! Question: comment Metella Dalmatica pourrait-elle s'enfuir avec son bébé dans les bras? Comment Sylla aurait-il fait pour ne pas se précipiter pour trucider Marius sur le champ s'il avait su que le vieux général s'attaquait à son tout jeune fils? Non, la réalité était légèrement différente. Ce fut Metella qui, arrivé à Athènes, demanda à son mari de revenir vite à Rome pour venger la République. Les sénateurs refugiés pensaient qu'il écouterait sa supplique mieux qu'eux-mêmes... Le siège d'Athènes Metella a donc rejoint son mari lorsque Sylla assiégeait Athènes. Plutarque rapporte ensuite une anecdote intéressante: "Il paraît même qu’après avoir pris Athènes, il ne traita si cruellement les Athéniens que pour les punir d’avoir lancé, du haut de leurs murailles, des traits mordants contre sa femme". L'historien grec n'en dit pas plus. Pour en savoir davantage sur cet épisode, il faut lire... Saint Jérôme! "Metella, l’épouse de Lucius Sylla l’Heureux (il l’eut été sans sa femme!) était infidèle au vu et au su de tout le monde, et comme le dernier à l’apprendre est souvent l’intéressé, alors qu’on s’en moquait à Athènes, Sylla l’ignorait. C’est par les railleries de l’ennemi qu’il finit par apprendre les secrets de son foyer". Cette anecdote semble donc véridique puisqu'elle est complémentaire de ce que raconte Plutarque. Eh bien! Metella Dalmatica (soit avec son nourrisson sur les bras, soit éventuellement enceinte), avait encore le temps de tromper ouvertement son mari! On ne sait donc pas ce qui posait le plus de problème à Sylla: Archélaos, Mithridate, Aristion, Marius, les Athéniens ou... sa femme! Non, vraiment, à cette époque de l'hiver -87, Metella était bien trop occupée pour avoir un tout jeune fils... Dans un autre passage, Plutarque précise à propos des enfants de Sylla et de Metella: "Il laissait deux enfants encore très jeunes qu'il avait eus de Metella". En effet, Metella a bien eu deux enfants de Sylla, Faustus et Fausta, nés vers -84/-83... mais pas Lucius Iuniore. La mère de Lucius Iuniore? Autre chose à propos du passage des Mémoires de Sylla: Lucius Iuniore tient un langage très philosophique pour un garçon d'à peine cinq ans... Certes, ce passage a été ajouté à posteriori par Epicadus, le secrétaire de Sylla. Mais pourquoi faire de Metella la mère de Lucius Jr si ce n'était pas le cas? Jérome Carcopino interprétait ainsi ce passage: Epicadus, secondé par Lucullus, a écrit le nom de Metella afin que le bonheur dont bénéficie Sylla dans l'au-delà retombe sur tout le clan des Metelli. D'autre part, Metella était l'épouse la plus connue de Sylla. Epicadus a donc pris un raccourci et écrivit que Lucius Jr parlait de sa mère, oubliant volontairement de préciser qu'il s'agissait en fait de sa belle-mère... Qui était donc la mère de Lucius Jr? Pas Cloelia, puisque Sylla en divorça pour cause de stérilité. Pas Iulia, puisqu'elle ne lui donna qu'une fille. Donc, il s'agit de sa seconde femme Aelia. D'elle, on ne sait rien, à part son prénom, sauf à comprendre qu'elle a du décéder et que Sylla n'en a pas divorcé... Quel âge pouvait donc avoir Lucius Iuniore en -82? Il devait être adolescent puisque les chroniques parlent très peu de lui, sauf pour préciser que son père lui était très attaché. Nous avançons un âge entre 12 et 17 ans et une naissance comprise entre -100 et -94. La mère de Lucius Iuniore est donc Aelia. Toutes les sources anciennes insistent pour dire que Sylla a changé de caractère après la Bataille de la Porte Colline. Etait-ce du à la mort de son fils?
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