Drusus assassiné, Quintus Poppaedius Silo et les Marses comprirent qu'ils n'obtiendraient jamais la citoyenneté romaine par la voie légale. Ils se préparèrent donc à utiliser la force et à déclarer la guerre à Rome. Le préteur Quintus Servilius se trouvait alors dans la ville d'Asculum, dans le Picenium. Lui et tous les citoyens romains qui se trouvaient dans la ville furent assassinés. A Rome, la réaction fut immédiate. Dès novembre, le tribun de la plèbe Quintus Varius promulgua la Lex Varia, accusant les amis de Drusus d'avoir provoqué la révolte des Alliés. Scaurus fut absout à cause de son titre de prince du sénat et parce qu'il était malade, mais Cotta et d'autres durent partir en exil. An de Rome 664 (-90): Plusieurs peuples se révoltèrent contre Rome: les Samnites, les Marses, les Péligniens, les Vestins, les Marrucins, les Picentins, les Lucaniens et les Apuliens, c'est-à-dire la plupart des peuples se situant au sud de Rome. Fédérés, les Italiques disposent ainsi d'une armée forte de 100 000 hommes. Sur le modèle romain, ils se choisissent une capitale, Corfinium, élisent un sénat et deux consuls, le Marse Quintus Poppaedius Silo et le Samnite Gaius Papius Mutilus. De leur côté, les Romains étaient mieux organisés, plus rapides, et avaient pour eux les meilleurs généraux. Ainsi, les consuls Publius Rutilius Lupus et Lucius Julius Caesar, étaient assistés de Gaius Marius, Lucius Cornelius Sylla, Gnaeus Pompeius Strabo, Lucius Porcius Cato, Quintus Caecilius Metellus Pius, Titius Didius et Quintus Servilius Caepio. Les Romains réussissent à aligner une armée aussi forte que celle de leurs ennemis. A Rome, c'est l'Union Sacrée. Marius et Sylla oublient momentanément leur rivalité le temps de mater la révolte italique. Marius est le légat de Publius Rutilius et gère la guerre contre Marses. Lucius Cornélius est un légat, legatus pro praetore, du consul Lucius Caesar et s'occupe du Samnium. Son camp de base se situe près d'Allifae. Il a sa disposition une légion de 6000 hommes plus 4000 auxiliaires. Parmi ces soldats se trouvent des Gaulois et des Numides. La carte de l'Italie avant la Guerre Sociale Les hostilités sont ouvertes en avril, lorsque Pompeius Strabo, chargé du Picenium, est battu près de Falernum. Les premiers combats tournent à l'avantage des Italiques. Au printemps, les Italiques décident d'aller prendre la ville d'Aesernia, colonie romaine, qui se trouve sur la route reliant Corfinium, la capitale des Italiques, à Beneventum, grande ville Samnite. Venu en hâte au secours d'Aesernia, Lucius Caesar est battu par les troupes marses de Publius Vettius Scatto; il perd 2000 hommes. De son côté, la ville de Nola fait prisonnier 2000 légionnaires romains qu'elle laisse mourir de faim. Le 12 juin, Publius Rutilius, tombe sur les mêmes troupes de Vettius Scatto. C'est un massacre. Les Marses tuent 8000 légionnaires, et le consul est mortellement blessé à la tête. Mais un peu plus tard, Gaius Marius, qui dirigeait la seconde armée, prend les Marses à revers, saccage leur camp, et obtient la première victoire romaine. Denier de la confédération italique Pendant l'été, le consul Lucius Julius livre une bataille face à Mutilus et en sort vainqueur en tuant 6000 Samnites. Sur le front nord, Marius mène la guerre contre les Marses depuis la mort de Rutilius. A l'automne, près de Carseoli, il bat les troupes du général Herius Asinius qui s'enfuient à travers des collines remplies de vignes. Hasard de la Fortune, Sylla campait de l'autre côté de ces vignes, et que son armée n'avait plus qu'à fondre sur les Marses. ''Sylla, qui avait son camp à côté des vignobles, instruit du succès de Marius, se mit aux trousses des fuyards et en fit un grand carnage. Il tua à l'ennemi plus de six mille hommes dans cette journée et ramassa sur le champ de bataille les armes d'un bien plus grand nombre''. C'est une grande victoire, car un proverbe romain disait alors qu'on avait jamais triomphé des Marses, ni sans les Marses. Rendus furieux par leur défaite, les Marses cherchèrent alors à nouveau la bataille et se mirent en ordre d'attaque. Cependant, Sylla ne répondit pas à leur provocation. La ville d'Aesernia est toujours assiégée. Une partie des troupes romaines, celles de l'armée de Lucius Caesar qui ont fuit les troupes de Vettius Scatto au printemps, est étroitement assiégée par les Samnites. Le consul Lucius Caesar envoya donc Sylla à la tête de deux légions, pour aller délivrer les soldats romains. ''Sylla, envoyé avec 24 cohortes à Aesernia où des citoyens et des soldats romains étaient bloqués par un siège très étroit, sauva la ville et les alliés par une très importante bataille et un très grand massacre d'ennemis'', rapporte Orose. Plus tard, sur le front nord, Gaius Marius tombe sur les troupes de Poppaedius Silo. Leur affrontement est épique. Avant la bataille, Silo aurait provoqué le général romain: ''Marius, si tu es un si grand capitaine, viens combattre contre nous. - Et toi-même, lui répondit Marius, si tu es un si grand capitaine, force-moi de combattre malgré moi'', rapporte Plutarque. Mais la bataille n'eut pas réellement lieu. A la fin de l'automne, Gaius Marius, 67 ans, décida de rentrer à Rome. Le prétexte qu'il trouva est qu'il souffrait de rhumatismes depuis longtemps déjà et que désormais la douleur était trop violente pour lui permettre de continuer cette campagne. Mais sans doute, avait-il trop abusé de ses forces. A Rome comme dans l'armée, c'est la stupeur. Marius perdit à cette occasion énormément de sa crédibilité et le Sénat ne lui renouvela pas son commandement pour l'année suivante. Cette première année de combat ne se termina pas à l'avantage des Romains. Quintus Servilius Caepio est tué par Silo, et les régions italiennes se soulèvent les unes après les autres contre Rome. A tel point que le consul Lucius Julius Caesar finit par faire voter une loi, la Lex Julia, qui accorde la citoyenneté romaine aux peuples italiques qui ne se sont pas révoltés contre Rome. En novembre, Pompeius Strabo reprend Asculum et se faire élire consul quelques jours plus tard. En outre, en orient, à peine les Romains et les Italiques s'étaient-ils déclarés la guerre que Tigrane et Mithridate envahirent la Bithynie et la Cappadoce. Nicodème, le roi de Bithynie, et Ariobarzane, viennent se réfugier à Rome. An de Rome 665 (-89): Le consul Lucius Porcius Cato reprend en main le front sud, pour combattre les Marses et les Samnites. Le front nord, de l'Ombrie, du Picenium et de l'Etrurie est confié à Gnaeus Pompeius Strabo. Porcius Cato remporte quelques succès, mais il se montre dur et hautain envers les soldats, si bien que lors de la bataille du Lac Fucino, il est assassiné. Marius le Jeune, le fils de Gaius Marius, à peine 20 ans, est suspecté d'avoir tué lui-même le consul, après que ce dernier se soit vanté en public que ''Marius n'avait pas fait de plus grandes choses que lui''! De son côté, Sextus Julius César meurt alors qu'il assiégeait Asculum Picenium. Pompeius Strabo le remplace. Lucius Cornelius Sulla, sans Marius et sans Porcius Cato, a désormais plus de mobilité d'actions sur le front sud. En outre, il dispose cette fois du titre de général, avec l'imperium proconsulaire, et non plus du titre de propréteur. Au printemps, lui et Titus Didius veulent réduire la Campanie. Fin avril, Sylla affronte les Marses près de la cité de Strabiae. Il prend la ville le 29 avril. Ensuite, il va assiéger Pompéi, passée aux mains des Italiques. Les Romains, qui ont la maîtrise de la mer, tiennent alors la cote napolitaine avec les navires de l'amiral Aulus Postumius Albinus. Mais Albinus est un commandant soupçonné d'être un espion pour les Italiques et surtout, il est tellement détesté de ses hommes que ceux-ci finissent par le lapider! Sylla se rend immédiatement sur place. ''Le consul Sylla affirma solennellement que le fait de verser le sang d'un concitoyen ne pouvait être expié, si ce n'est en répandant celui des ennemis'', rapporte Orose. Sylla préféra pardonner aux mutins, mais exigea d'eux le rachat de leur faute en montrant beaucoup d'ardeur au combat. Cette mesure de clémence le rendit très populaire auprès des soldats. SYLLA RECOIT LA COURONNE D'HERBE Quelques temps plus tard, alors que Sylla campait toujours avec ses légions à côté de Pompéi, le général Lucius Cluentius arrive avec ses troupes samnites et commence à édifier son camp juste à côté de celui des Romains. Une provocation pure et simple, pas du tout au goût de Sylla, qui fit immédiatement sortir ses légions en ordre d'attaque, bien qu'une partie soit sortie en mission de ravitaillement. Le premier assaut romain est repoussé par les Samnites, mais dès que les ravitailleurs furent de retour, Sylla donne à nouveau l'assaut et les Samnites battent en retraite. La suite des événements est une étrange histoire racontée par Appien d'Alexandrie: ''Pour le moment donc, Cluentius campa plus loin. Mais il n'eut pas plus tôt reçu un renfort de Gaulois, qu'il s'approcha de nouveau de Sylla. Au moment où les deux armées allaient en venir aux mains, un Gaulois d'une énorme taille s'avança, et provoqua à un combat singulier le plus hardi des Romains. Un Mauritanien de petite stature se présenta. Il tua ce Gaulois; et la terreur s'étant emparée des autres sur-le-champ, ils prirent la fuite. Cet événement rompit l'ordre de bataille de Cluentius: ses autres troupes se débandèrent également, et se sauvèrent en désordre dans la ville de Nola''. Sylla lança immédiatement ses troupes à leur poursuite, et il s'en suivit alors une véritable boucherie. Alors que les Samnites s'enfuaient vers Nola, les troupes romaines tuèrent 30 000 d'entre eux. Devant Nola, qui n'avait qu'une seule porte pour laisser entrer les soldats, ce fut un véritable carnage devant les murailles: 20 000 Samnites périrent encore, dont Cluentius. Et les Romains prirent deux camps samnites. C'est en tout cas une énorme victoire pour les Romains. Un peu plus tard, ''Sylla poursuivit également le général italique Juventius et le tua ainsi que beaucoup des siens'', révèle Orose. Après la bataille, Lucius Cornelius Sylla, qui a regagné son camp principal près de Nola, se voit décerner la couronne obsidionale par ses soldats, soit la plus haute distinction qui puisse être donné à un citoyen romain. La couronne d'herbe distingue en effet un soldat ou un officier qui a sauvé une armée romaine dans une situation désespérée, soit assiégée, soit encerclée. Cette couronne d'herbe, composée de simples tiges d'herbes et de fleurs sauvages ramassées sur les lieux mêmes de la bataille, récompensa donc Lucius Cornelius Sylla. Acclamé comme un héros par les légionnaires, ce fut pour Sylla le jour le plus glorieux de sa vie. La couronne d'herbe De son côté, Titius Didius fut beaucoup moins chanceux. Certes, il réussit à prendre Herculanum, le 11 juin, mais il est mortellement blessé pendant l'assaut… Après la prise de la ville, le Hirpin Minatius Magius d'Aeclanum alla aider Sylla à assiéger Pompéi avec la légion qu'il avait levée dans sa région. Laissant ces troupes assiéger Pompéi, Sylla marcha ensuite sur la ville d'Aeclanum et ordonna à ses habitants de se rendre immédiatement. Mais ces Italiques attendaient le renfort des Lucaniens, aussi demandèrent-ils un délai aux Romains. Sentant le piège, Lucius Sylla ne leur accorda qu'une heure de réflexion. Pendant cette heure, il donna l'ordre à ses soldats d'amasser du bois devant les palissades de la ville, ordonnant qu'on y mette le feu dès que l'heure serait écoulée. En voyant la détermination des Romains, les habitants capitulèrent immédiatement. Mais Sylla n'hésita pas à livrer la ville au pillage de ses soldats parce qu'elle s'était rendue par nécessité, et non par envie. Paradoxalement, cet exemple de sévérité tourna en sa faveur, car les autres villes de la région comprirent vite qu'elles subiraient le même sort si elles ne se rendaient pas rapidement. Ainsi, tous les Hirpiniens se rendirent en quelques jours en ce mois de juillet. SYLLA ECRASE LES SAMNITES Puis Lucius Cornelius chercha à passer avec ses troupes dans le Samnium via un étroit défilé, près de la ville d'Aesernia. Or, la ville et le défilé étaient tenus par l'armée Samnite de Mutilus en personne. Dans cette situation, Sylla fit plus appel à la ruse qu'à la force pour faire passer ses troupes. Il demanda à voir Mutilus et lui fit croire à une trêve. Puis, à la faveur de la nuit, il fit passer ses légions au nez et à la barbe du taureau Samnite qui ne comprit la ruse du Loup Romain qu'au petit matin. Trop tard. Sylla avait déjà contourné le camp de Mutilus. Il lança l'attaque en les prenant à revers, ne laissant aucune chance aux Samnites dont il détruisit le camp. Mutilus, blessé, réussit à s'enfuir vers Aesernia. le taureau samnite ecrasant la louve romaine Mais ces dernières victoires ne suffirent encore pas à Sylla. En septembre, il marche vers la ville-citadelle de Bovianum, la capitale des Samnites. Déterminé à en finir avec eux, il fait donner l'assaut par plusieurs côtés à la fois, et ses légions prennent la ville en trois heures de combats acharnés. Pendant ce temps, plus au sud, le propréteur Lucius Murena bat une légion samnite et un autre propréteur, Mamercus Aemilius taille en pièce une armée italique en Lucanie. Au nord, Pompée Strabo assiége toujours la ville d'Asculum. Il envoya son légat, Sulpicius Galba, rejoindre Sylla. En chemin, Galba bat le peuple des Marrucins et s'avança vers le Samnium. Cela ne plut pas à Sylla d'avoir des comptes à rendre au consul, alors qu'il accumulait les victoires. En octobre, il se rendit donc lui-même à Rome afin de se faire élire consul: ''Après s'être illustré par des exploits que précédemment peu de généraux avaient égalés avant leur consulat, il se rend à Rome pour solliciter cette charge'' dit Tite-Live. Lucius Sylla grand vainqueur de la Guerre Sociale Cette fois, plus rien, et surtout pas Marius, ne pouvait l'empêcher d'accéder au consulat. Les consuls sont au nombre de deux: un patricien et un plébéien. Selon la loi romaine, deux patriciens ne peuvent pas être consuls en même temps. Les consuls ont le pouvoir de convoquer le Sénat, dont ils président les assemblées, et aussi les comices. D'autre part, ils commandent aux armées et l'année romaine porte leurs noms. Ils entrent en fonction le 1er janvier et disposent du droit d'imperium. L'imperium remonte au temps de la monarchie. Tout d'abord, il est de droit divin. Celui qui détient l'imperium à le pouvoir de consulter les dieux, d'interpréter les signes selon qu'ils soient favorables ou défavorables. Outre le pouvoir militaire, les consuls peuvent convoquer le peuple, et assurer la défense de la cité. D'autre part, les consuls sont garants de l'ordre public et de la sécurité. Le consul, lorsqu'il est en exercice, se fait précéder de 12 licteurs. Il siège sur la chaise curule et porte les faisceaux symbole du pouvoir. Pour autant, la guerre n'est pas encore tout à fait terminée, les Italiques allant même envoyer une ambassade à Mithridate pour lui réclamer son aide! Mais le roi du Pont leur répondit froidement qu'il n'irait en Italie que lorsqu'il en aurait fini avec ses propres affaires asiatiques. D'ailleurs, Mithridate n'avait pas besoin de s'encombrer des Italiques, il avait déjà assez à faire avec les Romains. En effet, le Sénat a envoyé Manius Aquillus en mission en Asie, avec ordre de remettre Nicomède et Ariobarzane sur leur trône respectif. Manius Aquillius, avec l'aide du gouverneur d'Asie Gaius Cassius Longinus, chasse à nouveau les hommes de Tigrane de Cappadoce à l'été, et remet Ariobarzane sur son trône. Cependant, il faut aussi empêcher Mithridate de recommencer. Aussi, les Romains et Nicomède, avec leurs armées respectives, décident fin septembre d'envahir la Paphlagonie, un état neutre tampon entre le Pont et la Bithynie. Leur objectif est d'empêcher le passage de la mer Egée à Mithridate. Et fin novembre, Mithridate envoie une ambassade auprès d'Aquillus pour demander que la Bithynie se retire de la Paphlagonie. Les Romains refusent tout net et Mithridate se dit qu'il est temps pour lui d'agir… Pour en finir avec la guerre, les tribuns de la plèbe Marcus Plautius Silvanus et Gaius Papirius Carbo, en sont réduits à faire des concessions. Ainsi, avec la Lex Plautia Papiria, la citoyenneté romaine est finalement accordée à toute l'Italie à la seule condition que les futurs citoyens viennent se faire inscrire sur les listes électorales à Rome dans les 60 jours. Cela incite la plupart des Italiques à se rendre, mais pas tous. Ainsi, le consul Pompeius Strabo doit-il attendre fin novembre pour que la ville d'Asculum Picenium se rende. Il la livrera aussi au pillage. A Rome, les victoires de Sylla ont fait très grande impression. A tel point qu'il est désigné augure. A l'époque, les augures sont au nombre de huit. Ils sont choisis soit par les autres augures, soit par le Pontifex Maximus, le chef de la religion romaine, soit par un comité restreint. Une fois désigné augure, on le reste à vie. C'est un poste très important et très puissant dans la société romaine. La fonction des augures est d'observer la volonté des dieux à travers les signes et d'appliquer leurs observations aux actes importants de la vie romaine. Le symbole de l'augurat est un bâton recourbé dont l'augure se sert pour entrer en communication avec les dieux. Avec cette désignation, Sylla était désormais doté d'un pouvoir religieux officiel. un augure L'élection de Sylla au consulat ne fut qu'une formalité: ''il fut élu presque à l'unanimité des voix'' note Velleius-Paterculus. Ainsi, Lucius Cornelius Sylla fut-il élu avec Quintus Pompeius Rufus. Sans doute avait-il bien préparé son élection, car en gouvernant avec un membre de sa famille, il ne risquait pas que l'on entrave son autorité pendant son consulat. Et Lucius Licinius Lucullus fut élu questeur. Une année parfaite pour Sylla. Seul Pompée Strabo, encore consul, osa célébrer un triomphe le 25 décembre pour avoir repris Asculum. |